LA GENÈSE DES COPIES « PINAY »
Les copies des minutes des réunions du Conseil Général de la Banque de France que vous trouverez dans les pages qui suivent racontent la genèse de la mise sur le marché (illégalement) en 1951, par le gouvernement français, de copies de la célèbre pièce de 20F or Marianne-Coq, démonétisée depuis 1928.
Ces copies connues du public sous le nom de « refrappes Pinay » sont, comme le précisaient en 1951 le gouverneur de la Banque de France et le ministre des Finances, des médailles.
En réalité l’emploi du terme « jeton* » est plus juste, c’est-à-dire qu’il est question ici de pièces sans rapport avec le privilège monétaire qui avait été accordé jusqu’en 1928 au modèle 20F Marianne-Coq qui a servi pour fabriquer ces jetons.
Désormais “la contrefaçon ou la falsification de pièces de monnaie … françaises ou étrangères n’ayant plus cours légal ou n’étant plus autorisées est punie de cinq d’emprisonnement et de 75000 euros d’amende ” selon l’article 442-3 du Code pénal.
Légende: à gauche une copie “Pinay”, à droite une monnaie de 20F Marianne-Coq
Les principaux acteurs de ce projet hors du commun en 1951 sont :
Le Ministre des Finances : René MAYER qui succédait à Maurice PETSCHE (à l’origine de la décision officieuse en mai 1951) ;
Le Gouverneur de la Banque de France : Wilfrid BAUMGARTNER.
Les pages qui suivent sont les extraits (en rapport avec le sujet) des procès-verbaux des séances du Conseil Général de la Banque de France :
n° 42 du 18 octobre 1951
n° 43 du 25 octobre 1951
n° 44 du 2 novembre 1951
n° 5 du 31 janvier 1952
Note : * « Jetons : des objets métalliques, autres que les flans destinés à la frappe des pièces, qui ont l’aspect de pièces et/ou en possèdent les propriétés techniques, mais qui ne sont pas émis en vertu de dispositions législatives nationales ou de pays tiers participants ou d’autres dispositions législatives étrangères et qui ne constituent donc ni un moyen de paiement légal, ni un cours légal. » Source: Article 1 du Règlement (CE) N° 2182/2004 du Conseil du 6 décembre 2004 concernant les médailles et les jetons similaires aux pièces en euros.
Ces archives nous ont été révélées grâce aux recherches menées par Jean-Luc GRIPPARI. Je le remercie et salue sa persévérance et l’énergie déployées dans cette démarche.